Mon Fitbit Semi de Paris 2016

Mon Fitbit Semi de Paris 2016

Après 3 mois d’entraînement, ça y est : je suis finisher du Fitbit Semi de Paris 2016 ! Retour d’expérience sur ces 21,100 km en plein Paris.

Des semaines que j’attends ce moment : me voici enfin au Parc Floral de Paris ce vendredi 4 mars pour retirer mon dossard. Il est 14 heures et pour un vendredi, il y a pas mal de monde. Des étrangers surtout mais pas seulement.

A l’entrée du bâtiment, le ton est donné : 2 mannequins avec les t-shirt et débardeurs officiels de la course, mais surtout la jolie médaille qui nous attendra au bout de la course dimanche matin. Evidemment elle est belle et évidemment je rêve déjà de la ligne d’arrivée dimanche !

Tellement hâte de récupérer mon dossard que je ne m’attarde pas à chercher mon nom sur le mur comme à mon habitude. Il faut dire qu’il y avait 47 000 inscrits pour cette édition !

Je suis le tapis coloré au sol pour présenter le certificat médical, récupérer mon totebag avec quelques goodies puis mon t-shirt. Enfin plutôt mon débardeur officiel. Si certains se sont plaints sur les réseaux sociaux, pour ma part, je suis super contente d’avoir un débardeur plutôt qu’un t-shirt : tout simplement parce que ça change ! (et que des t-shirts, j’en ai un peu beaucoup trop :p ).

Fitbit Semi de Paris 2016 - les goodies

On traîne un peu dans le village. Je passe voir les nouveautés Fitbit. Un peu déçue de ne pas avoir pu acheter de nouveau bracelets pour mon Fitbit Flex mais les vendeurs étaient tout de même sympas. Un tour sur le stand Adidas. J’espérais quelques réductions mais même pas 🙁 Dommage puisque je lorgne sur l’un de leur leggings depuis un moment. J’ai tout de même fait ma moisson de flyer pour les prochaines courses.

 

Une photo publiée par Healthy et Happy (@healthyethappy) le

 

C’est bon j’ai mon dossard ! Je suis tellement excitée que je fais un dernier run de 5 km le soir même pour relâcher la pression. Au moins, j’ai super bien dormi et ça va me calmer jusqu’à la course dimanche.

Dimanche 6 mars – le jour J

Réveil à 7h30 pas du tout motivée pour sortir de la couette. Par contre, le SMS des organisateurs m’a gonflée à bloc lui :  

Une photo publiée par Healthy et Happy (@healthyethappy) le


Motivation à 2000%, je me lance dans la préparation de ma désormais rituelle eau tiède citronnée et de mon café. Je prends une douche rapide avant de me mettre en tenue et de petit-déjeuner : oeufs brouillé, fromage, jambon, tartine et un café. C’est énorme pour moi qui cours toujours à jeun le matin mais bon le départ n’est prévu qu’à 10h10 alors j’aurai largement le temps de digérer.

8h30, on décolle pour prendre les transports. Le chéri qui finalement ne fera pas la course pour cause de blessure m’accompagne tout de même. Du coup, c’est aussi lui qui va garder mes affaires 😉 On retrouve rapidement un ami dans la foule qui épingle son dossard.

Evidemment malgré trois pipi à la maison avant de partir, le froid et l’excitation on fait leur petit effet : j’ai besoin d’aller aux WC. On se retrouve donc à faire la queue parce que je ne veux pas ré-éditer ce qu’il s’est passé à Paris-Versailles. C’est après 15 bonnes minutes d’attente qu’une jeune fille vient nous annoncer « les filles allez au parc il y a des toilettes complètement propres et vides ». Alors là ni-une, ni-deux, je sprinte vers le parc avant de réaliser que : d’une je ne vais pas dans la bonne direction et de deux, j’ai perdu mon pote et mon mec dans la foule. Bien sûr je n’ai pas mon téléphone…

Heureusement, ils avaient suivi et on se retrouve 5 minutes plus tard devant les WC. Ils se moquent bien de moi puisqu’en faisant demi-tour pour aller au parc je suis passée devant eux sans même les voir.  Bref au final je me sens plus légère et on sera à l’heure pour entrer dans notre sas de départ !

L’entrée dans le sas de départ

En m’inscrivant, je visais un chrono de 2 heures. Mais à l’entraînement j’ai préféré travailler sur la longueur plutôt que la vitesse. Je n’ai donc jamais fait de sortie à allure semi-marathon. Je vise donc plus raisonnablement 2h10 et j’espère faire un meilleur chrono qu’au Semi de Vincennes en 2014 (où j’avais fini lamentablement à 2h18 et où je m’étais écroulée sitôt la ligne d’arrivée passée).

Avant le départ, la tension monte et en même temps je me sens beaucoup plus dans mon éléments qu’il y a 2 ans. Je suis confiante : grâce à mon entraînement sans accro, je suis sûre de finir ce semi. Je sais que la fin sera difficile mais je n’ai aucune appréhension. Le fait d’y être déjà passée aide un peu, je l’avoue.

Par contre, j’ai bien mis 5 minutes à me décider sur la tenue. La météo était incertaine la veille et malgré le grand soleil, il fait un froid glacial ! J’avais donc pris plusieurs vestes et polaires dans mon sac au cas où. Je finis par y aller assez légère en suivant les conseils de mon ami qui me dit que même s’il pleut, j’aurais chaud. Je mets donc le débardeur de la course sous mon t-shirt manches longues Nike pro et mon coupe-vent imperméable Kalenji. S’il pleut pas de problème et je ne risque pas non plus d’avoir trop chaud.

On entre dans le sas impatients. Nous partirons finalement avec du retard à 10h30.

Les 15 premiers kilomètres

Alors là, je suis complètement à l’aise ! J’ai suivi mon rythme d’entraînement sans flancher et j’étais même un peu au-dessus par moment. Soleil au rendez-vous et le public aussi. Les 5 premiers kilomètres sont bien plats hormis une côte au 4e km, c’est très agréable pour s’échauffer. Le premier ravitaillement se fait rue du Faubourg Saint-Antoine avant l’arrivée à la place de la bastille.  Je prends une bouteille d’eau pleine et fermée : je la conserverai tout au long de la course. J’ai finalement décidé de ne pas prendre mon camel bag puisqu’il ne m’aurait aidé que pour la fin de la course. Une poignée de bananes sechées et c’est parti. On continue en trottinant avec mon ami.

La place de la Bastille complètement vide. Sensation incroyable d’avoir Paris à nos pieds et avec les supporters le long du parcours. Jusque là tout est parfait.

On fait une petite boucle avant de repasser sur la place de la Bastille et de tourner à droite vers la Gare de Lyon. Le deuxième ravitaillement est déjà là, peu après le 11e km. Cette fois-ci je prend un bout d’orange car on vient de passer une petite montée au soleil qui piquait un peu. Je sens le shot de sucre aller tout droit dans les muscles, ça rebooste. Quelques pas en marchant pour prendre une gorgée d’eau et on continue en trottinant (je ne sais pas boire en courant, je m’en mets partout, c’est une catastrophe).

Parcours en faux plat jusqu’au 14e kilomètre : une côte qui m’a bien rappelé Paris-Versailles est devant nous. Heureusement elle est beaucoup moins longue. Mais elle va faire des dégâts car pas mal de personnes se sont mises à marcher. Comme pour prendre ma revanche je la fait en courant et ne me mets à marcher qu’une fois en haut pour boire un peu. C’est au 15e kilomètre que je perds mon pote qui lui a préféré continuer sans s’arrêter.

Fitbit Semi de Paris 2016 - le profil de la course

Kilomètre 15 – 17,5 : l’ascension sans fin

C’est après ce 15e kilomètre que la course commence vraiment. C’est bizarre mais au 10e kilomètre, on a la sensation de commencer une 2e course dans la course. Au 15e, on sait maintenant que c’était sympa mais que les ennuis ne vont pas tarder à arriver.

Et dans les faits, cela s’est traduit par 2,5 kilomètres en faux-plat et côtes. Et je me suis surprise à ce moment là car hormis pour boire, je n’ai fait aucun arrêt.

J’étais tout de même ravie d’arriver au 3e et dernier ravitaillement ! Kilomètre 16, j’ai fais une véritable orgie : 2 morceaux d’orange, de l’eau, une poignée de bananes séchées et quelques abricots. Bon c’était peut-être un peu de trop mais je sentais que j’avais besoin de sucre si je ne voulais pas flancher sur la fin. Surtout je savais que la vraie dernière côte était kilomètre 17. Le calvaire n’était donc pas fini et je sentais une petite gène à ma cheville gauche.

17e kilomètre, je vois la foule devant moi et la côté et je me dis : « Allez ma petite on ne va pas tout lâcher maintenant ! ». Je monte le son à fond sur mon iPod et j’y vais en regardant droit en haut devant moi, la fin de cette côte.

Aucun stop avant l’arrivée en haut pour boire un peu comme d’habitude.

17,5 – 20e : le passage à vide

Fière de cette victoire je continue mais au kilomètre 18, ma cuisse gauche commence à tétaniser. Pour l’avoir vécu, 2 ans plus tôt je sais que je n’ai que 2 options : accélérer pour finir plus vite ou ralentir pour mieux repartir. Je me retrouve donc alterner course et marche la rage au ventre. Je me maudis et me dis que ce n’est pas possible, pas maintenant et surtout pas si prêt de la fin. Les larmes montent limite tellement je suis énervée contre moi-même.

Puis arrive le moment photo un peu avant le 20e. Alors, on ravale sa fierté, on cours et on essaye de sourire. A l’heure où je vous écris, je n’ai pas encore vu le résultat et je sens que ces photos vont être horribles…

Un coup d’oeil à ma montre : 2h06 de course au moment où je passe le 20e kilomètre. C’est le déclic.

Dernier kilomètre : on ne lâchera pas !

Je sais que je ne pourrais finir en moins de 2h10 vu que ce début de crampe qui ne me lâche pas. Mais hors de questions de descendre à 2h15. Alors c’est en criant « Allez on ne lâche pas » à moi-même toutes les 2 secondes que je cours le dernier kilomètre. Je ne sais pas ce qui se passe dans ma tête mais je commence à accélérer tellement je veux en finir.

Je croise des supporters avec des pancartes Lululemon qui me font vraiment rire. « Tout ça pour une banane gratuite ! »  Ce n’est que le premier et je lis les 7 à 8 autres qui suivent le sourire au lèvre et l’envie d’en finir plus que présente.

Les 100 derniers mètres

L’arrivée est là, je ne la quitte pas des yeux. J’ai mal mais je m’en fiche éperdument. Je n’entends plus ma musique mais celle des « supporters » qui tapent contre les pancartes accrochées aux barrières de sécurité. Un tambour de folie. Je passe la ligne d’arrivée les yeux humides en repensant à ces 3 mois d’entraînement à 6h du matin et super fière de moi. Je suis officiellement finisher du Fitbit Semi de Paris 2016 et double semi-marathonienne !

Je me rends compte après quelques mètres que je n’ai pas arrêté ma montre. Elle indique 2:12:42 et je réalise que je suis passée tout près des 2h10 !

Plusieurs mètres à parcourir avant de récupérer le poncho et la médaille des finishers. Elle est tellement belle en plus, je suis super fière.

Je n’ai certes pas réalisé un chrono de folie comparé à certains. Je suis même en dessous du temps que j’espérais. Mais cette médaille me prouve que le premier semi n’était pas une erreur et que je suis bel et bien capable d’y arriver. Elle me prouve que l’entraînement et les sacrifices payent toujours. Elle me prouve qu’avec encore un peu d’entraînement, je serais capable de passer sous les 2h10 cette année.

Parce que, oui, je pense déjà au prochain semi, grosse addict que je suis… En attendant, celle-ci rejoint ma super collection 😉

 

Fitbit Semi de Paris 2016 - la médaille

 


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Commentaires

8 réponses à “Mon Fitbit Semi de Paris 2016”

    1. Avatar de Elodie

      Merci Margaux !

  1. Avatar de Fanny

    Bravo pour ta course !! Je suis tellement jalouse, j’ai dû renoncer à cause de ma blessure. C’est frustrant de devoir abandonner, alors je suis contente que tu sois allée jusqu’au bout 🙂
    C’est pour quand le prochain semi ??

    1. Avatar de Elodie

      Pour le coup, il faut vraiment te dire que tu as fait le bon choix en restant raisonnable. Et puis il y en aura d’autre des semi-marathon! Pour le moment j’ai pas encore choisi le prochain mais celui d’Amsterdam en octobre me fait vraiment de l’oeil !

  2. Avatar de Jude
    Jude

    Bien joué Elo !

  3. Avatar de Dreyliciouss

    Je te rassure je ne sais pas boire a la bouteille en courant non plus et je m’arrête aussi à chaque fois…
    Sacrée cours bravo tu peux être très très fière de toi !!!
    Prochain semi dans l’année? Tu sais lequel
    Encore bravo vraiment !

    1. Avatar de Elodie

      Merci miss! Ça me rassure parce que je me sens un peu seule parfois haha !
      Prochain Semi plutôt après l’été je pense. J’ai envie de travailler la natation et un peu le trail pendant la belle saison

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